Il peut être résident ou migrateur comme ceux qui quittent chaque année en hiver l’Europe du Nord, notamment la Suède dont il est l’oiseau national, pour rejoindre l'Afrique ou l'Asie. Il vit dans les zones boisées, mais s’acclimate aussi dans les parcs et les jardins des zones plus urbanisées. Il s'acclimate tellement bien et facilement qu'en Australie, où il fut introduit au début du XIXe siècle, il est même devenu une espèce invasive, nuisible pour les cultures.
Il possède un plumage noir de jais qui contraste avec ses yeux ourlés de jaune orangé comme la couleur de son bec. Il mesure environ 27 cm pour quelque 110 g. Il se nourrit d’insectes, d’araignées, de vers de terre, de graines, de baies et de fruits. S’il passe le cap de l’oisillon pendant lequel il est la proie idéale pour toutes sortes de prédateurs, cherchant sa nourriture au niveau du sol, sa longévité peut atteindre les 16 ans, mais la moyenne est plutôt de 5 ou 6 ans. D’un caractère plutôt solitaire, il aime à délimiter son territoire et n’y supporte pas trop les intrus.
Son chant est particulier, varié. Au gré de ses humeurs, il siffle, flûte, appelle ou babille. Autant de nuances qui renseignent aussi sur son comportement, la peur, l’engouement, la séduction...
Son répertoire mélodieux et ses capacités d’adaptation en captivité ont très vite séduit l'homme qui le domestiqua dès l’Antiquité. Une attirance réciproque, plus pratique pour le merle qui, même en liberté, recherche la proximité des habitations pour y trouver facilement quelque nourriture.
Si vous décidez d’en adopter un, choisissez-le dans une animalerie et prenez en compte tous les critères pour l’élever correctement : une cage de taille moyenne, de la lumière, du soleil, de l’air, des accessoires, une nourriture appropriée à base de pâte d’insectes, à moins que vous ne lui chassiez la mouche, le ver de terre et les araignées vous-mêmes ! Pensez à ce qu’il ait toujours de l’eau, pour se rafraîchir et se baigner. Parlez-lui et surtout écoutez-le chanter ; réjouissez-vous de la bonne humeur qu’il met dans votre foyer. Une fois qu’il sera habitué à son nouvel environnement, vous pourrez même ouvrir la cage pour qu’il se promène et vole aux alentours, avant d’y revenir, trop heureux que vous le coocooniez à ce point ! Attention toutefois à le protéger de son ennemi de toujours, le chat, car le merle sautille de lieu en lieu la plupart du temps, et vole en rase-mottes, ce qui le rend vulnérable.
Si vous vivez à la campagne ou avec un bout de jardin en ville, il est possible que ce soit le merle lui-même qui vous apprivoise et se sente bien à partager votre espace, en toute liberté il viendra ainsi régulièrement au plus près de vous, afin de grappiller de la nourriture et de se faire connaître ! Indépendant, mais non peureux, il sera le compagnon de vos petits matins et son chant vous mettra en forme pour la journée !